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Histoire du Burkina Faso

Histoire du Burkina Faso
Histoire du Burkina Faso

Le XIX s marque le début de l’impérialisme Européen en Afrique, le Burkina à l’instar d’autres territoires africains suscite l’intérêt des Européens. La conquête est précédée d’une phase d’exploration dirigée de 1853 à 1894 par trois puissances dont l’Allemagne, la France et l’Angleterre. Heinrich Barth, explorateur allemand atteint Dori en juillet 1853 et est ainsi est le premier Européen à fouler le sol burkinabé. Il se heurte rapidement à une résistance des peuples Mossis et ne peut qu’indirectement recueillir quelques informations. Quelques années après, son compatriote allemand le docteur Krause parti de d’Accra au Ghana en 1886, dans le cadre d’une mission scientifique, arriva à Ouagadougou en 1886. Il sera ainsi le premier Européen à pénétrer la capitale du Mogho, mais son séjour dans la Capitale sera bref et ne dépassera pas trois semaines.

Entre 1887 et 1889, l’explorateur français, le capitaine Binger ancien Officier de Faidherbe et partisan d’une pénétration coloniale au rythme maitrisé est le premier explorateur français à visiter le Burkina Faso. Il accorde une grande importance à la diplomatie dans les rapports avec les différents peuples. Plusieurs autres explorateurs tenteront ensuite de pénétrer le Burkina Faso et de s’acquérir des territoires en signant des contrats de protectorat avec des différents Rois. Kurt Von François, explorateur allemand signa un traité avec le Mampursi, traversa le pays bissa, mais il fut interdit par Naba Sanem d’entrer à Ouagadougou. Le lieutenant Spitzer avait pour mission de signer un traité avec le Mogho et le Yatenga, mais il fut contraint de rebrousser chemin à partir de Fio par le chef Amadou Abdoul Balobo.
 
Crozat qui était chargé de signer un traité avec le Mogho pour le compte de la France parti de Sikasso au Mali en août 1890, il est reçu par le Mogho Naba en septembre 1890 mais il n’obtient pas la signature du traité. George Eykem Fergusson, ce métis afro britannique venait saluer le Mogho Naba au nom de la Reine Victoria d’Angleterre, il réussira par la suite de signer un traité d’amitié et de libre commerce.
À partir de 1895, la compétition devient rude entre les pays conquérants et les Français décident d’adopter une position beaucoup plus agressive. Malgré leur avancée ils connaîtront une résistance farouche de certains peuples. Ces résistances se manifestèrent entre autres à travers: le refus d’obéir aux ordres de l’administration coloniale, le refus de produire les cultures obligatoires comme le coton, le non-paiement des taxes imposées, la non-présentation des porteurs ou des prestataires, l’absence de volontaires pour guider les colons, le refus de fournir des recrues etc.…

La traite des esclaves

La traite des esclaves est un fléau qui a ravagé l’Afrique pendant trois siècles, jusqu’à ce qu’elle soit interdite en 1848. Elle a engendré un dépeuplement, une forte baisse démographique mais surtout une haine intense entre les différentes ethnies qui aboutirent à de nombreuses guerres tribales. En effet, les Européens, hésitant à s’aventurer dans les terres, préféraient payer les Africains pour obtenir des esclaves. Rapidement, d’importantes chasses à l’homme se développèrent entre les différentes ethnies et provoquèrent la migration des plus faibles. L’avis des experts est partagé, ils estiment que le nombre d’esclaves capturés se situerait entre 20 et 100 millions sur l’ensemble du continent. La traite qui a sévit dans le pays et dans des conditions tout à fait inhumaines a laissé des marques jusqu’à ce jour.

De 12.000 à 5.000 : Premières traces de peuplement.

XIème siècle : Création des premiers royaumes Mossi de Tenkodogo et de Ouagadougou – Oubritenga ainsi que Gourmantché.

XVème siècle : arrivée des marchands dioula à l’origine de la fondation de Bobo-Dioulasso.

1810 : Islamisation de l’Est du pays par les Peuls.

1888 : Premières incursions françaises et début de la colonisation. Un premier protectorat est instauré en 1896 à Ouagadougou.

1914/1918 – Première Guerre mondiale : les Mossis constituent une part importante de tirailleurs sénégalais envoyés sur le front en Europe. Mouvements de résistance à la conscription.

1919 : Création de la Haute-Volta avec comme premier gouverneur Édouard Hesling.

1932 : Partition de la Haute-Volta et rattachement à plusieurs autres territoires détenus par la France qui correspondent aujourd’hui au Mali (ancien Soudan français), au Niger et à la Côte d’Ivoire (anciennement Côte de l’Or).

1947 : Rétablissement de la Haute-Volta dans ses frontières de 1919, obtenu au nom des services rendus par les Burkinabé durant la Seconde Guerre mondiale.

1958 : 11 décembre : La Haute-Volta devient une république autonome au sein de la communauté française. Maurice Yaméogo devient le premier président de la 1ère République voltaïque.

1959 : 11 décembre : Maurice Yaméogo est élu président.

1960 : 5 août : La Haute-Volta accède à l’indépendance sous un régime de Parti unique instauré par Maurice Yaméogo.

1966 : 3 janvier : Maurice Yaméogo démissionne. Le lieutenant-colonel Aboubacar Sangoulé Lamizana prend le pouvoir et interdit les partis politiques.

1970 : Adoption d’une nouvelle constitution et premières élections législatives démocratiques d’Afrique de l’Ouest où tous les partis sont représentés.

1971 : Instauration de la deuxième République.

1974 : Installation d’un gouvernement militaire pour le renouveau national.

1976 : Création d’un gouvernement d’Union nationale par le chef de l’État Aboubacar Sangoulé Lamizana.

1978 : Proclamation d’une 3ème République.

1980 : 25 novembre : A la tête du Comité militaire de redressement pour le progrès national, Saye Zerbo fait un coup d’État.

Le blocage des salaires et l’augmentation du coût de la vie provoquent un soulèvement populaire. Le colonel Saye Zerbo prend le pouvoir suite à un coup d’État militaire.

1982 : 7 novembre : des officiers qui ont constitué le Conseil de Salut du peuple (dans lequel on trouve le capitaine Thomas Sankara) prennent le pouvoir à la faveur de mouvements de grève. Le médecin-commandant Jean-Baptiste Ouédraogo se retrouve à la tête de l’État.

1983 : 4 août : Le capitaine Thomas Sankara prend le pouvoir à la suite d’un coup d’État et fonde le Conseil National de la Révolution (CNR).

1984 : 3 août : Le pays est rebaptisé Burkina Faso (« Pays des hommes intègres »).

1987 : 15 octobre : Prise du pouvoir par le numéro deux du régime Blaise Compaoré. Thomas Sankara est assassiné lors du putsch. Blaise Compaoré lance une politique de rectification et aligne la politique économique du pays sur les exigences occidentales.

29 novembre 2015: Roch Marc Christian Kaboré, candidat du mouvement du peuple pour le progrès (MPP), est démocratiquement élu comme président du Burkina Faso.

Economie

Production du Coton

Le Burkina Faso est la quatrième économie de la zone UEMOA. L’économie du Burkina Faso est basée sur l’exploitation minière, le tourisme, l’agriculture, surtout la production du coton qui sont les principales sources de revenus dans les zones rurales. Le Burkina Faso est le quatrième producteur de coton du continent et l’un des premiers exportateurs africains. L’économie du Burkina Faso est en pleine croissance due à la bonne orientation de l’activité minière. Plusieurs grands investissements pour des projets infrastructurels ont été entrepris permettant ainsi une croissance économique. Notamment dans l’énergie, les aménagements hydroagricoles, les infrastructures routières, la télécommunication et l’agriculture. Les dernières années ont été marquées par une accélération de la croissance économique grâce à aux investissements publics, aux nouvelles mines industrielles ainsi qu’à la hausse de la production céréalière. Enclavé et très dépendant en matière d’énergie, le Burkina Faso a inauguré à Zagtouli la plus grande centrale solaire d’Afrique de l’Ouest comprenant 130.000 panneaux solaires sur une surface de 55 ha avec une puissance de 33 MW. Elle devrait produire à terme 55 000 MWh par an, soit 5 % de la production nationale à un coût très nettement inférieur à l’énergie fossile importée. Le Burkina envisage 4 autres centrales et vise à terme 30 % de son mix énergique sous forme photovoltaïque.

Politique

Son excellence Roch Marc Christian Kaboré
Son excellence Roch Marc Christian Kaboré

Le Burkina Faso est la quatrième économie de la zone UEMOA. L’économie du Burkina Faso est basée sur l’exploitation minière, le tourisme, l’agriculture, surtout la production du coton qui sont les principales sources de revenus dans les zones rurales. Le Burkina Faso est le quatrième producteur de coton du continent et l’un des premiers exportateurs africains. L’économie du Burkina Faso est en pleine croissance due à la bonne orientation de l’activité minière. Plusieurs grands investissements pour des projets infrastructurels ont été entrepris permettant ainsi une croissance économique. Notamment dans l’énergie, les aménagements hydroagricoles, les infrastructures routières, la télécommunication et l’agriculture. Les dernières années ont été marquées par une accélération de la croissance économique grâce à aux investissements publics, aux nouvelles mines industrielles ainsi qu’à la hausse de la production céréalière. Enclavé et très dépendant en matière d’énergie, le Burkina Faso a inauguré à Zagtouli la plus grande centrale solaire d’Afrique de l’Ouest comprenant 130.000 panneaux solaires sur une surface de 55 ha avec une puissance de 33 MW. Elle devrait produire à terme 55 000 MWh par an, soit 5 % de la production nationale à un coût très nettement inférieur à l’énergie fossile importée. Le Burkina envisage 4 autres centrales et vise à terme 30 % de son mix énergique sous forme photovoltaïque.